Expresso 2024
Expresso 2024 : ” IA et journalisme: don’t be afraid “

Expresso 2024 : ” IA et journalisme: don’t be afraid “

Avertissement :

Cet article a été réalisé dans les conditions du ” contre-la-montre ” lors de la 19e édition du festival Expresso de la presse jeune à Paris dans la nuit du 27 au 28 avril 2024.

Il correspond au sujet N°3 : Conférence-débat sur l’intelligence artificielle dans les médias, animée par RSF. 

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En 2016, Alpha Go, une IA qui a la capacité de jouer au jeu de Go, bat le vice champion du monde, Lee Sedol. Le jeu de Go est considéré par certains comme le jeu le plus compliqué du monde. Cette victoire historique, très médiatisée, participe à créer un véritable mythe autour de l’intelligence artificielle: elle est en effet d’autant plus impressionnante que l’IA a fait une “erreur de jeu” dans la partie . Tous les commentateurs de l’époque pensaient qu’elle signerait sa défaite. Cette erreur a, au contraire, déstabilisé son adversaire et permis à l’IA de gagner. Cette maladresse montre la capacité “créatrice” de l’IA. Depuis cet événement, elle est d’ailleurs souvent associée à l’Apocalypse: elle serait une entité capable de détruire l’humanité. L’ écrivain Arthur C. Clarke, auteur du roman 2001 L’odyssée de l’espace, a déclaré d’ailleurs : “Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie.”

Vincent Berthier, responsable du desk technologie à l’ ONG Reporters Sans Frontières remet en question cette vision. Tout d’abord l’IA est très difficile à définir. L’intelligence artificielle regroupe de nombreux modèles différents : des modèles de langage comme ChatGPT mais aussi des algorithmes utilisant l’IA pour personnaliser le flux de contenu comme sur Tiktok.

L’ IA est donc un domaine très vaste, et cette variété est même à l’origine d’un certain flou pour le grand public. Le but de chaque IA est dépendant de son créateur. De plus, Vincent Berthier considère l’IA comme un simple outil, créé par des humains, donc contrôlable.

Le but des journalistes est justement de montrer comment fonctionnent les IA, quelles en sont leurs différentes manifestations et finalités. Car elles sont en effet omniprésentes dans notre quotidien, possédées par des multinationales aux enjeux économiques, et même objets de conflits géopolitiques : manipulations politiques, désinformation, propagande, polarisation des débats et disparition de la nuance. L’ IA génère aussi un problème de bases de données. Aujourd’hui, de nombreuses IA se sont formées à partir de données de journaux de référence, sites et artistes sans leur consentement.

L’IA pose de nouveaux enjeux qui s’inscrivent donc résolument sur la scène politique comme en témoigne l’actualité récente.

Martin & Numa