Le niveau de la mer monte, les prix aussi
Dans l’auditorium Louis Lumière en plein cœur du XXème arrondissement de Paris, une responsable politique, Danielle Simonnet (nouvelle députée LFI-NUPES), Paul Poulain (écrivain et spécialiste en accidents industriels), ainsi que Clément Chevalier (consultant en transition écologique et membre de l’association Action Climat), se sont réunis pour aborder le thème de l’opposition entre deux notions temporelles clés : la fin du monde et la fin du mois.
Interrogée sur le sujet de l’action climatique et de la justice sociale, la députée NUPES de la quinzième circonscription de Paris, Danielle Simonnet, considère qu’une planification écologique doit être mise en place afin de ne pas laisser la main invisible du marché autoréguler nos modes de vie et de consommation. Elle souhaite, dans cette optique, peser avec son groupe parlementaire dans les débats de l’assemblée nationale. L’idée serait donc se servir de la pression populaire comme levier pour pousser à l’élaboration d’une législation ambitieuse dans la lutte en faveur de la justice sociale et climatique.
D’après le consultant en transition écologique Clément Chevalier, il est en ce sens important que les jeunes citoyens s’engagent dans des associations afin d’inverser le rapport de force dans la société et de le faire basculer en faveur de la lutte contre le dérèglement du climat, via la sensibilisation. Il reconnaît l’urgence de la situation, dans la mesure où les français doivent diviser par cinq leur empreinte carbone (d’ici à 2050) afin de limiter le réchauffement climatique à deux degrés. C. Chevalier considère néanmoins que les angoisses collectives peuvent devenir une force, dans le cadre de l’engagement climatique.
Le spécialiste des risques et accidents industriels Paul Poulain alerte, quant à lui, sur le fait que le monde de demain sera nécessairement différent et décarboné. Les individus ne pourront plus avoir les mêmes habitudes de consommation, ils devront nécessairement repenser leur temps de loisir (en partant moins souvent en weekend en voiture et en voyageant moins loin en avion). Ces mutations concerneraient principalement les plus riches, qui sont aussi ceux qui polluent le plus, du fait de leur train de vie.
Mais, les intervenants ont-il su éveiller chez leurs auditeurs un profond désir d’engagement ainsi qu’une profonde détermination à lutter contre les conséquences du réchauffement climatique ?
Découvrez-le en écoutant notre micro trottoir réalisé au sortir de l’événement.
Par Camille et Ophélio