Quand Wagner se vénère, Poutine se confine
Un enfant discute avec sa mère : « Maman c’est quoi le groupe Wagner ? »
« Ok fiston je vais tout t’expliquer. Tout d’abord sache que ce groupe a été fondé en 2014. Le nom de ce groupe fait référence au compositeur préféré d’Hitler : Wagner. Cela est représentatif de l’idéologie de ce groupe paramilitaire très violent. Je t’explique ce que c’est grossièrement. Cette organisation est une armée privée. Les soldats ne sont pas des fonctionnaires payés par un pays. Cette armée appartient à un certain oligarque, Evgueni Prigojine, ancien cuisinier de Poutine.
Cette organisation sert les intérêts russes partout dans le monde ce qui a fait de ce groupe un pilier du hard power russe. Récemment Wagner a été impliqué au Sahel après la retraite des forces françaises en Lybie mais aussi au Mozambique, à Madagascar et en Syrie. Wagner est accusé de nombreux crimes de guerre par différents pays. Par exemple, la France considère Wagner comme organisation terroriste.
Et le père rajoute « Le 24 juin 2023, le groupe paramilitaire Wagner mène une insurrection en Russie. Cette événement ahurissant nous montre l’instabilité du pouvoir politique russe. Le président russe a dû composer avec Evgueni Prigojine pourtant qualifié de « traître » dans une Russie qu’il a présentée comme au bord de la guerre civile.
Le groupe Wagner revenu en Russie pour« défendre » la population Russie sont reçus comme des héros. À Rostov-sur-le-Don, lieu de l’insurrection, les combattants de Wagner sont partis sous les acclamations des habitants. Certains vont même jusqu’à prendre des selfies avec les soldats. La réaction du peuple russe nous montre un soulagement de voir un bain de sang évité. Les Russes sont dominés par la peur, dans un pays instable, contrôlé par un homme de plus en plus confiné et faible.
L’humiliation est complète pour l’armée russe de Poutine. Cette armée d’environ 280 000 militaires a défendu la capitale en entassant des sacs de sable sur ses voies d’accès face à l’arrivée de Wagner qui compte 1600 hommes.Certaines des unités ont même refusé le combat, par peur ou par sympathie. Le Kremlin ressort affaibli de cette événement. La crédibilité de Poutine est remise en question. Pour le journaliste Maxime Troudolioubov :« il est maintenant clair que le président de la Fédération de Russie ne contrôle même pas les “siens” et qu’à un moment donné, ils peuvent devenir une menace pour l’ensemble du groupe.»
La séparation du groupe Wagner avec Poutine révélée par l’insurrection de 24 juin , nous montre une perte de force du pouvoir central russe. Dans l’avenir, de nouveaux soulèvements pourraient se produire.
