Dernière lettre d’un condamné de Téhéran
Ali est condamné à mort pour avoir proféré des paroles contre le gouvernement. Il écrit une dernière lettre à sa femme.
Aujourd’hui je verrai mon dernier couché de soleil. La corde m’enlevera de la vie d’ici bas. Certes, j’assiste à mon dernier coucher de soleil, certes ton regard d’une beauté comparable à nulle autre me manquera, mais cela n’est qu’une étape, la crasse de ce monde, de Téhéran, du gouvernement de l’Iran, de la loi Créon, de ces tyrans pas si élégants. Ces gens m’accusent d’être un opposant, et c’est pour cela que ma vie me sera ôtée avec fierté, car tu connais la vérité. Je n’oublie pas les enfants qui grandiront sans paternel et qui devront vivre uniquement avec l’amour maternel. Voilà ce à quoi résulte la paranoïa d’un président qui se croit Roi ou Calife. Ne pleure pas car tes larmes leur montreront la victoire. N’oublie pas que nous ne sommes pas de ceux qui qui s’avouent vaincus.
Rappelle-toi que tu resteras toujours ma reine après ma mère, donc ne te laisse faire. Rappelle toi que la douceur de ton cœur vaut trop chère pour qu’il souffre. Fais que nos deux garçons soit des hommes vaillant. Aies foi en l’espoir et l’avenir, la patience gagnera. Dit à mes parents que leur fils à eu une des morts des plus glorieuse et en mourant. Je prends mes distance avec ce monde corrompu, Ebrahim Raïssi ignorant des vrais problème. Je remplirai les tombes dans le deuxième pays qui exécute le plus. Le tabouret ne va pas tomber dans si longtemps, mais la chute de ce monde de haine n’est peut être pas loin.