Vie du lycée
Du 7 au 10 novembre la vie du lycée se mobilise contre le harcèlement

Du 7 au 10 novembre la vie du lycée se mobilise contre le harcèlement

Cette année, lors de la première semaine de rentrée des vacances de la Toussaint, des actions de sensibilisation au harcèlement à l’école sont prévues au lycée. Porté notamment par madame Hamadou, CPE, responsable de la lutte contre le harcèlement, ce projet vise surtout à  mettre en lumière le rôle crucial des ambassadeurs harcèlement. C’est pourquoi LTET est allée à la rencontre de l’une d’entre eux  pour mieux comprendre … 

https://vivreaulycee.fr/prevention-harcelement-devenir-ambassadeur/

 

Fatimati est élève en terminale et ambassadrice lycéenne contre le harcèlement :

“Je me suis rappelée des séances de sensibilisation faites par les terminales quand j’étais moi-même en seconde, et j’avais bien aimé. J’ai voulu perpétuer ça.”

Les ambassadeurs harcèlement sont au nombre de 10, tous en classe de terminale. Ils agissent en tant que médiateurs et ont organisé des séances de sensibilisation pour toutes les classes de seconde avant les vacances de la Toussaint.

Lors d’un sondage  effectué sur Pronote dans le prolongement de ces séances, 62% des élèves de seconde en ont reconnu le caractère utile, même si une minorité a jugé que cela était “assez répétitif”.

En effet, 87% des sondés ont affirmé avoir déjà eu ce genre de séance au collège. Néanmoins, 84% d’entre eux répondent par l’affirmative à la question “pensez-vous que ce genre d’intervention est utile pour plus tard?”.

Un bilan plutôt positif pour les ambassadeurs.

Mais pourquoi ce rôle pourrait-il inciter les élèves à parler ? Nous avons une référente harcèlement, Mme Hamadou. Pourquoi faut-il en plus des élèves ambassadeurs? Fatimati pense que c’est justement leur statut d’élève qui permet d’encourager les victimes à parler.

“Je trouve que c’est plus facile pour un élève de seconde, par exemple, de se confier à un autre élève”, indique-t-elle. “Il aura une plus grande confiance et pourra parler plus facilement à quelqu’un qui est à son niveau, au lieu d’aller voir directement un CPE”. Elle précise : “Il est important d’ apprendre aux élèves de seconde comment réagir s’ils sont témoins ou victimes. Nous voulons créer une relation de proximité, d’écoute attentive, de bienveillance”.

Fatimati souhaite d’ailleurs s’adresser directement aux victimes et les encourage à parler :

“Il ne faut pas se renfermer, il ne faut surtout pas s’isoler. Même si c’est dur, il faut se forcer à en parler”.

Apprendre les bons gestes et les bonnes attitudes semble en effet primordial :

74% des élèves sondés indiquent ne pas avoir pu réagir alors même qu’ils avaient repéré des signes de harcèlement.

Après les séances de sensibilisation et le sondage, la prochaine étape de la lutte contre le harcèlement au lycée Thiers passe par une semaine de sensibilisation au retour des vacances d’automne.

Plusieurs événements sont organisés dans l’établissement.

Une exposition sera accrochée sur les panneaux en face du CDI et des projections de films en lien avec le sujet sont prévus.

Un film sera diffusé en salle audiovisuelle et le club cinéma organisera sa propre projection.

Pour s’y inscrire, il suffit de s’enregistrer sur le sondage envoyé par l’administration via Pronote.

Le jeudi 10 novembre, journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire, les élèves ambassadeurs ainsi que certains membres du personnel, des professeurs ou de l’administration porteront des t-shirts spéciaux, prévus pour reconnaître les ambassadeurs.

En effet, 47% des élèves n’identifient pas les ambassadeurs au sein du lycée.

Tous les autres élèves sont invités à porter du blanc, en soutien à la lutte et aux victimes.

Rappelons ici que le fléau du harcèlement scolaire peut prendre plusieurs formes. Qu’il soit sexuel, raciste, sexiste, social, homophobe, transphobe, en classe ou en ligne, il est important d’en parler.

En France, près d’un enfant sur dix est harcelé à l’école.

Ces chiffres concordent avec ceux révélés par le sondage, où 20% des élèves de seconde interrogés disent avoir été harcelés.

Enfin, rappelons que depuis 2019, la justice condamne de 3 ans d’emprisonnement ou de 45 000 euros d’amende les harceleurs. Cette peine s’élève à 10 ans de prison et 150 000 euros d’amendes lorsque le harcèlement subi a conduit la victime au suicide ou à une tentative de suicide.

Si vous êtes victime ou témoin, vous pouvez appeler le 3020, numéro national contre le harcèlement mis en place par le Ministère de l’Education et de la Jeunesse.

 

Sources:

https://www.education.gouv.fr/non-au-harcelement/lutte-contre-le-harcelement-l-ecole-289530

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F31985

https://www.vie-publique.fr/loi/282708-loi-balanant-2-mars-2022-combattre-le-harcelement-scolaire