Le MuCEM, métaphore de l’espace méditerranéen

Le chantier du Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerrannée (MuCEM), avance de jour en jour et sera fin prêt pour 2013, année où Marseille portera le titre de Capitale européenne de la culture.

Sur l’ancien môle portuaire J4, c’est « une casbah verticale, un carré parfait de 72 mètres de côté » comme l’a défini son architecte Rudy Ricciotti dans un entretien réalisé le 29 juin 2012 par Catherine Malizewski pour le journal Le Monde (voir l’article ICI), qui constituera le bâtiment principal du MuCEM et présentera une surface de 15000 m² . Complété par le fort St Jean, actuellement en rénovation et qui offrira 1100 m² de surface d’exposition, ainsi qu’un troisième bâtiment, le Centre de conservation et de ressources, dans le quartier de la Belle de mai, le MuCEM se distinguera par sa structure insolite.

Mais là n’est pas la seule norme à laquelle le musée échappera.

Rudy Ricciotti façonne dans le béton, son matériau de prédilection, un espace en mouvement, dont l’accès gratuit permettra à tous de profiter du premier lieu dédié aux cultures de la Méditerranée. Le nom de « musée » est trompeur, c’est en vérité une allégorie de la Méditerranée qui verra le jour, et qui ne sera pas uniquement composée d’espaces d’expositions, mais également d’un auditorium, d’un espace dédié aux enfants et d’un restaurant, auxquels s’ajoute un jardin méditerranéen de 15 000 m² (cf. site du MuCEM).

Le MuCEM, tout comme son architecte, ne sera pas un site fade, mais plein d’un tempérament révolté, innovant un nouveau reflet de Marseille.

Le MuCEM est également un projet très personnel pour Rudi Ricciotti, d’origine italienne et algérienne, et installé en Provence depuis son enfance.

Les affiches de publicité dans tout Marseille annonçant l’ouverture du MuCEM en juin 2013 semblent confirmer que la construction du musée ne prend aucun retard. On attend donc impatiemment les expositions, les galeries de la Méditerranée , “Le Noir et le Bleu, un rêve méditerranéen” et “Au bazar du genre féminin/masculin”. Et pour un avant-goût, on court voir les expositions photographiques au fort St Jean.